La côte sauvage
Je ne sais pas parler de mon travail, de mon « dur plaisir ». Je me souviens avoir passé une semaine, seul, en hiver, sur la côte sauvage en Loire-Atlantique.
Trop froid pour sortir, je reste près de la cheminée à lire le journal de Jean-René Huguenin. Lui aussi, seul, sur la côte sauvage, le même jour d’une autre année décrit les mêmes sensations : la rage de vivre, de créer, de se défendre contre la sécheresse d’une époque désespérément vide.
Dans son journal il écrit : « Il nous arrive ce que nous aimons, pitié pour ceux qui n’aiment rien »